Entrevue avec Normand McGuire, un pionnier du foil au Québec

Normand McGuire est un pionnier du foil au Québec. Kiter depuis plus de quinze ans, il a trouvé dans le foil un renouveau qui l'a ramené à son sport.

Normand McGuire

J'ai 55 ans et j'habite à Montréal. Je suis informaticien et directeur-coordinateur dans une entreprise de haute technologie. Mes passions, en plus du kite sont la voile, la couture (réparation de kite, fabrication de sacs et housses, réparation/fabrication/ajustement de vêtements), les rénovations et la lecture.

En 1995, j'ai commencé à piloter des cerf-volants acrobatiques. En 2001, lors d'un voyage de travail dans l'Oregon, j'ai visité un magasin en bord de mer où j'ai vu un énorme cerf-volant. Quand j'ai demandé ce que c'était, on m'a dit que même si le cerf-volant pouvait voler, ce n'était pas un cerf-volant pilotable et qu'il était principalement utilisé pour le remorquage. De retour à Montréal, j'ai fait des recherches sur les kites, pour finalement découvrir de nouveaux sports : le kitesurf, le snowkite et le kite buggy. Il ne m'a pas fallu longtemps pour commander mon premier kite de traction, un Flexifoil Blade II 4.9m. Dans les mois qui ont suivi, j'ai commencé le snowkite, le kitesurf et le kite buggy, sports que je pratique depuis.

Qu'est-ce qui vous a poussé à faire du foil ?

Le désir de changement. Je faisais du kitesurf depuis 2001, exclusivement sur des planches twin-tip. En 2009, j'ai participé au mythique Grand Prix Petit Navire à Douarnenez en France, une course de kitesurf où une centaine de participants d'une dizaine de pays se retrouvent pour fraterniser et courir. Il n'y avait pas de division par type de planche à l'époque; twin-tips, planches de surf, hydrofoils, planches de course, tous ont participé à la même course. Cette compétition m'a ouvert des horizons quant au matériel que l'on pouvait mettre sous ses pieds en kitesurf, et a été déterminante pour la suite de ma carrière de kitesurf. À mon retour à Montréal, je me suis acheté une planche de course, une planche de surf et un hydrofoil, que j'ai rapidement maîtrisés.

Un endroit préféré au Canada?

Sans hésiter, les Îles de la Madeleine, en raison de l'immensité de ses eaux marines calmes, sécuritaires, propres et limpides. J'ai aussi l'immense privilège d'être propriétaire d'un chalet sur le lac Saint-François dans la région du Haut-St-Laurent, un élargissement du fleuve Saint-Laurent dans le sud-ouest du Québec. Le lac Saint-François mesure environ 30 km de long et 5 km de large en moyenne.

Quel est ton type de sortie en foil préféré ?

Longues distances où il y a un objectif à atteindre, puis retour au point de départ, quelle que soit la direction du vent. Les hydrofoils sont si efficaces que devoir revenir de 20 ou 30 km ne pose aucun problème. Je suis aussi un coureur et j'aime l'adrénaline générée par les compétitions.

Quelle est la meilleure expérience que vous ayez eue avec un Crazy Foil ?

J'ai eu le privilège de tester plusieurs prototypes. Ma meilleure expérience a été avec le JET TRACK, utilisé à très basse vitesse derrière un bateau. Avec la bonne construction, il est étonnamment amusant d'explorer la plage basse d'utilisation de ce foil.

-Normand